_OVERVIEW

Prix: sur demande.

Sur une table, des vessies gonflées, séchées. Éclairées par en-dessous. L’atmosphère est calme, elle a quelque chose d’apaisant. Parcheminées, ces vessies jonchent une table désertée de ses convives, dans un environnement obscur. Déposées sur la nappe, elles ressemblent à des pierres lumineuses, avec la légèreté de bulle de savon – ou de feuilles mortes. La lumière fait apparaître d’étranges arborescences à leur surface. Peau lisse, tendue, ou craquelée, plus blanche ici, plus jaune là, ces vessies investissent des formes qui en rappellent d’autres, évoquant tour à tour une pomme, un citron, une aubergine. Nature morte incarnée. Au-delà des détails des vessies prises isolément, c’est presque un gisant qui apparait sur une table de banquet, sur une table de dissection, ou sur un simple linceul. Pourtant, c’est la douceur qui domine. Et la poésie. Les vessies deviennent bulles de papier désincarnées, légères et fascinantes, donnant à voir de véritables paysages, évoquant l’écorce d’un arbre ou la terre craquelée du flanc d’un volcan. Tout est calme et la nature morte devient Stillleben. Portées par la lumière, ces fausses lanternes dévoilent des arborescences qui rappellent celles qui président au fonctionnement de nos vies, portant le sang et l’oxygène à l’intérieur des corps. Au-delà de la mort, quelque chose demeure dans la présence ténue d’une peau et d’un souffle. Et qui rappelle au spectateur que même fragile, il est encore vivant.

L’hallali a retenti, la fête est finie. La bête est morte et les convives sont partis. Ne restent que des vessies, comme des lanternes retombées dans la nuit.

Notes d’atelier, août 2021.

Un témoignage

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